La naissance du projet

C’est à l’ initiative du Professeur Jérôme Lejeune, généticien, et de Geneviève Poullot qu’est créée en 1975 l’association « Les Femmes et Les Enfants d’Abord – Secours aux Futures Mères » dont la vocation consiste à apporter soutien moral et aide financière à toute femme enceinte en difficulté.

Un concept unique et novateur

Jusqu’en 1987 il manquait cependant à cette action une solution concrète pour celles qui n’avaient plus de toit. C’est à cette époque que Marie-Noëlle Couderc crée, grâce à l’association « FEA – Secours aux Futures Mères », La Maison de Tom Pouce, premier centre d’hébergement d’urgence destiné à accueillir et héberger toute femme enceinte en difficulté dès le premier mois de grossesse.

Des maisons d'accueil et d'aide à la réinsertion

Depuis le 8 décembre 2008, la Maison de Tom Pouce compte deux maisons et peut ainsi accueillir 12 futures mamans et 9 mamans accompagnées de leur(s) bébé(s).

Là, dans la chaleur et la sécurité d’une ambiance familiale, les futures mamans peuvent se préparer en toute sérénité à accueillir leur enfant et les mamans peuvent prendre soin, dignement, de leur tout-petit, reprendre confiance en elles et construire pas à pas leur avenir.

Si la vocation initiale de l’association est d’héberger les femmes enceintes, La Maison de Tom Pouce aide également à la réinsertion des jeunes femmes en leur donnant les moyens de devenir des mamans autonomes et responsables.

L'histoire de Tom Pouce, écrite par notre fondateur le Professeur Lejeune

« A l’âge réel d’un mois, l’être humain mesure quatre millimètres et demi. Son cœur minuscule bat déjà depuis une semaine, ses bras, ses jambes, sa tête, son cerveau sont déjà ébauchés. A deux mois d’âge, il mesure de la tête à la pointe des fesses quelques trois centimètres. Il tiendrait replié dans une coque de noix. A l’intérieur d’un poing fermé, il serait invisible, et ce poing fermé l’écraserait par mégarde sans qu’on s’en aperçoive. Mais ouvrez votre main, il est quasiment terminé, mains, pieds, tête, organes, cerveau, tout est en place et ne fera plus que grossir. Regardez de plus près, vous pourriez déjà lire les lignes de la main et dire la bonne aventure. Regardez de plus près encore, avec un microscope ordinaire, et vous déchiffreriez ses empreintes digitales. Tout est là pour établir dès maintenant sa carte d’identité nationale.

L’incroyable Tom Pouce, l’homme moins grand que mon pouce, existe réellement ; non point celui de la légende, mais celui que chacun de nous a été. Mais le cerveau, dira-t-on, ne sera terminé que vers cinq ou six mois. Mais non, il ne sera entièrement en place qu’à la naissance ; ses innombrables connexions ne seront toutes établies qu’à 6 ou 7 ans et sa machinerie chimique et électrique ne sera complètement rodée qu’à 14 ou 15 ans !
Progressivement on atteint la fin de la période embryonnaire, deux mois après la fécondation.  A ce moment le petit est grand comme mon pouce. Et c’est à cause de cela que toutes les mères racontant des contes de fées aux enfants, leur parlent de l’histoire de Tom Pouce, parce que c’est une histoire vraie.
 
Chacun de nous a été un Tom Pouce dans le ventre de sa mère et les femmes ont toujours su qu’il y avait une sorte de contrée souterraine, une sorte d’abri voûté avec une lueur rougeâtre et un bruit rythmé dans lequel de tout petits humains menaient une vie étrange et merveilleuse.
Telle est l’histoire de Tom Pouce. »
 
Texte tiré du recueil « Symphonie de la Vie », pensées du Pr Jérôme Lejeune